Malus maximum : découvrez le montant maximal du malus automobile

60 000 euros, c’est le plafond qui attend les véhicules les plus polluants mis en circulation dès 2025. Seuls les modèles dépassant 194 g/km de CO2, d’après le dernier barème officiel, sont concernés par cette sanction maximale. Mais l’administration a posé une limite : le malus ne doit jamais excéder 50 % du prix TTC du véhicule.

Certains utilitaires, les familles nombreuses ou quelques modèles bien particuliers ne sont pas logés à la même enseigne : ils profitent d’exonérations, totales ou partielles, à condition de remplir des critères stricts. Chaque année, les seuils et montants évoluent, modifiant directement le prix d’achat des voitures neuves qui franchissent la ligne rouge.

Le malus écologique : pourquoi cette taxe fait autant parler d’elle ?

L’écologique malus refait surface à chaque nouvelle présentation du Projet de Loi de Finances. Impossible de passer à côté : cette taxe additionnelle, déclenchée à l’immatriculation d’un véhicule neuf trop gourmand en CO2, pèse lourd dans la balance du marché automobile français. Derrière l’outil fiscal, une double volonté : réduire les émissions de gaz à effet de serre de la route et pousser constructeurs comme acheteurs à se tourner vers des modèles moins polluants.

Deux leviers structurent ce dispositif : le malus CO2, calculé selon la quantité de dioxyde de carbone rejetée, et le malus au poids pour les véhicules particulièrement massifs. Chaque année, le Parlement modifie seuils et barèmes ; la France affine ainsi sa politique pour rester en phase avec les ambitions de l’Union européenne, qui impose déjà des plafonds d’émissions aux constructeurs, avec pour horizon la neutralité carbone en 2050. D’ici 2035, la vente de véhicules thermiques neufs sera interdite sur tout le continent.

Ce malus écologique divise. Les défenseurs de l’écologie y voient un levier pour accélérer la transition, ses opposants dénoncent une fiscalité jugée punitive, notamment pour les amateurs de voitures thermiques ou puissantes. Le bonus-malus écologique bouscule le marché : il influence la stratégie des constructeurs, modifie l’offre disponible et pèse directement sur le budget des acheteurs. La France, pionnière dans ce domaine, ajuste chaque année les règles du jeu via le PLF. Le ministère de l’Économie veille au respect du dispositif, devenu une pièce maîtresse du paysage automobile national.

Montant maximum du malus automobile : à quoi s’attendre en 2025 et 2026

Le malus CO2 continue sa course vers les sommets. En 2025, le plafond grimpe à 70 000 euros pour l’immatriculation d’un véhicule neuf parmi les plus polluants. Ce montant vise tout particulièrement des modèles qui incarnent le haut de gamme, comme :

  • SUV de luxe
  • Sportives d’exception
  • Limousines puissantes

L’année suivante, la barre monte encore : 80 000 euros en 2026, hissant la fiscalité française parmi les plus rigoureuses d’Europe.

La règle est claire : le cumul malus CO2 et malus au poids ne dépassera jamais ce plafond annuel, au moins jusqu’en 2027. Même si un véhicule cumule les deux malus, la somme totale à régler lors de l’immatriculation reste plafonnée. Cette règle s’applique sans distinction aux particuliers comme aux entreprises. Les années suivantes, la trajectoire continue : 90 000 euros en 2027, puis 100 000 euros en 2028, avant que le plafond ne disparaisse complètement.

Année Plafond du malus CO2
2025 70 000 €
2026 80 000 €
2027 90 000 €
2028 100 000 € (plafond supprimé ensuite)

Cette évolution du barème malus s’inscrit dans la volonté politique de décourager l’achat de véhicules très polluants. Les constructeurs réagissent : hybridation, électrification, réduction des cylindrées. Pour les acheteurs, une nouvelle équation s’impose, où la fiscalité vient réévaluer le coût des modèles plaisir.

Comment le malus est-il calculé ? Les critères qui font toute la différence

Le malus automobile se base sur deux critères principaux : les émissions de CO2 et la masse à vide du véhicule. Pour chaque modèle neuf, le malus CO2 s’active dès 113 g/km de CO2 (norme WLTP) avec un montant d’entrée fixé à 50 euros. Ensuite, le tarif progresse par paliers, proportionnellement au taux d’émissions inscrit sur la fiche technique. Plus un modèle rejette de carbone, plus la facture grimpe.

Ce malus se double d’une taxe sur le poids, pensée pour cibler les véhicules imposants. En 2025, le seuil est fixé à 1 600 kg ; à partir de là :

  • Chaque kilo supplémentaire coûte entre 10 et 30 euros, selon la tranche applicable

En 2026, le seuil descendra à 1 500 kg, resserrant l’étau sur les SUV et berlines de gros gabarit. Certaines réductions existent, notamment pour les hybrides rechargeables offrant plus de 50 km d’autonomie électrique (200 kg retranchés dans la limite de 15 % du poids total).

Les grandes lignes du calcul à retenir :

  • CO2 : seuil de départ à 113 g/km (2025), barème progressif et basé sur la norme WLTP
  • Poids : seuil à 1 600 kg en 2025, 1 500 kg en 2026, facturation par kilo excédentaire

Le malus écologique s’applique à la première immatriculation en France, que le véhicule soit neuf ou importé. À partir de 2026, certains véhicules d’occasion (ex-diplomatiques, ex-CMI) seront également concernés. Les voitures roulant au superéthanol E85 profitent d’un abattement de 40 % sur les émissions de CO2, tant que le seuil de 250 g/km n’est pas franchi.

Le barème est revu chaque année dans le projet de loi de finances : il vaut mieux rester attentif aux évolutions. Les constructeurs n’ont d’autre choix que de s’adapter, sous le regard attentif du ministère de l’économie et en conformité avec les exigences européennes.

Femme lisant facture auto dans sa cuisine

Qui peut échapper au malus ou bénéficier d’une réduction ? Tour d’horizon des exonérations

Le malus écologique ne frappe pas à l’aveugle : plusieurs cas particuliers échappent à la taxe ou profitent de réductions. En tête, les véhicules électriques et ceux à hydrogène, qui sont totalement exonérés du malus CO2 et du malus au poids. Même traitement pour les véhicules aménagés pour fauteuil roulant ou achetés par des titulaires de la carte mobilité inclusion (CMI) ou de l’invalidité militaire : la taxe disparaît d’office.

Les familles nombreuses bénéficient aussi d’un aménagement : à partir du troisième enfant à charge, chaque enfant supplémentaire allège la base de calcul du malus CO2 de 20 g/km. Par exemple, un couple avec quatre enfants peut réduire la base de 40 g/km, un atout considérable pour l’achat d’un monospace ou d’un SUV familial.

Autre voie de sortie : le superéthanol E85, qui permet de retrancher 40 % des émissions de CO2, sous réserve de ne pas dépasser 250 g/km. Les véhicules utilitaires ou strictement professionnels, ainsi que certains véhicules à statut diplomatique, peuvent également prétendre à une exonération, selon des critères précis.

À garder en tête : l’exonération complète des hybrides rechargeables s’arrête en 2025, mais un abattement de poids subsiste pour ceux capables de parcourir plus de 50 km en mode électrique. Les règles bougent, la logique demeure : cibler les modèles qui émettent le plus, tout en préservant certaines situations particulières.

Face à ces évolutions, chaque acheteur s’interroge : quelle sera la prochaine étape ? Le marché s’adapte, mais la route vers une mobilité moins polluante ne fait que commencer.