Amende de 375 € : connaissez-vous son montant ?

375 euros. Pas un centime de plus, pas un de moins. Cette somme ne relève ni du hasard ni d’un caprice administratif : elle incarne la sanction qui frappe quand le délai de paiement d’une contravention pour excès de vitesse est dépassé. Impossible de la généraliser à toutes les infractions routières, car la loi cible précisément certaines situations, selon un calendrier où chaque jour compte.

L’année 2022 a rebattu les cartes côté amendes routières. Nouveaux barèmes, seuils ajustés, tout a été repensé pour que sanction rime avec proportion. La grille s’est affinée, mais quelques échappatoires existent, sous réserve de conditions strictes : procédure d’annulation exceptionnelle, ou abattement pour circonstances particulières. Ce n’est pas la règle, mais l’exception.

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Ce que dit la loi sur les amendes pour excès de vitesse en 2022

Depuis 2022, la loi française cadre clairement chaque excès de vitesse. Le code de la route ne laisse aucune place au flou : chaque niveau de dépassement correspond à une sanction bien définie, et le montant de l’amende forfaitaire varie selon la gravité du délit.

Voici comment les montants diffèrent selon la vitesse dépassée :

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  • Pour un dépassement inférieur à 20 km/h sur une route limitée à plus de 50 km/h : 68 €.
  • Si la limitation est de 50 km/h ou moins : 135 €.
  • Entre 20 et 50 km/h au-dessus de la limite : 135 €, accompagnés d’un retrait de points.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Si le paiement n’arrive pas à temps, l’amende initiale se transforme vite en amende forfaitaire majorée. C’est le fameux 375 euros qui s’impose alors, la somme qui vient clore le débat… ou presque. Cette hausse vise à inciter les contrevenants à régler rapidement, sous peine de sanctions financières alourdies.

Derrière les chiffres, la logique de la loi : taper là où ça pique, afin de responsabiliser les conducteurs. L’argent n’est qu’une arme ; d’autres suivent, comme la perte de points, la suspension du permis ou d’autres mesures plus lourdes en cas de récidive. L’objectif reste le même : maintenir la pression pour préserver la sécurité sur les routes françaises.

À quoi correspond précisément l’amende de 375 € ?

Le chiffre de 375 euros n’apparaît pas par magie. Il se matérialise lorsque l’amende forfaitaire, restée impayée après 45 jours, bascule en mode « majorée ». Cette sanction vise principalement les excès de vitesse de moins de 50 km/h. Prenons un cas concret : un conducteur est flashé, reçoit une contravention à 68 ou 135 euros, mais laisse passer le délai. La sanction grimpe automatiquement à 375 euros, sans négociation possible.

Ce seuil constitue le maximum légal pour ces catégories d’infractions. Il ne concerne pas les dépassements de plus de 50 km/h, où l’on franchit alors la barre des 1 500 euros, et où le risque de suspension du permis devient très concret.

La règle est simple : où que l’on circule, le montant ne varie pas. La majoration frappe sans distinction, que la route soit urbaine ou autoroutière. Après ce stade, la loi ne prévoit ni remise gracieuse ni recours facile : la somme doit être réglée dans les plus brefs délais, sous peine de poursuites plus lourdes encore.

Excès de vitesse : quelles conséquences au-delà du montant à payer ?

Le tarif de 375 euros n’est que la partie émergée de l’iceberg. Dès que la contravention tombe, c’est tout un engrenage qui s’active : le retrait de points s’ajoute à la sanction financière. Selon l’ampleur du dépassement, la sanction administrative s’alourdit.

Voici comment les pertes de points s’articulent selon la gravité :

  • 1 à 3 points en moins pour les excès les plus faibles, notamment en zone limitée à 50 km/h.
  • 4 points pour un dépassement compris entre 30 et 39 km/h.
  • 6 points pour un excès de plus de 50 km/h : ici, la menace de voir son permis suspendu devient réelle.

Dans certains cas, un stage de sensibilisation à la sécurité routière s’impose, ou peut être choisi pour récupérer jusqu’à 4 points. Mais l’addition peut vite s’alourdir : récidive, dépassement important, et c’est la suspension, voire l’annulation du permis qui tombe.

Quel que soit son profil, chaque conducteur doit surveiller de près son solde de points. Le système ne laisse pas de place à l’improvisation : une amende impayée, et c’est tout le capital qui peut fondre en quelques infractions. Le vrai risque se cache là, bien plus que dans la somme à régler.

montant amende

Gérer, payer ou contester une amende : conseils pratiques pour les conducteurs

Quand l’avis de contravention arrive, chaque minute compte. Régler l’amende dans les quinze jours permet de profiter du montant minoré, mais passé ce délai, la fenêtre se referme. Pour une amende déjà majorée à 375 euros, le tarif ne peut plus baisser : il faut régler la note, sans espoir de réduction.

Pour payer, plusieurs solutions existent :

  • le paiement en ligne via le site de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions,
  • par téléphone,
  • chez un buraliste agréé,
  • ou par courrier traditionnel.

Gardez toujours la preuve de règlement, surtout en cas de paiement tardif. Elle peut s’avérer précieuse si une contestation ou un malentendu survient par la suite.

Contester une amende : démarches et délais

Si la contravention paraît infondée, il reste la voie de la contestation. La procédure est stricte : il faut remplir le formulaire de requête en exonération, disponible en ligne ou dans le courrier reçu. Le dossier doit être transmis dans les 45 jours suivant la notification. Il faudra expliquer la situation : véhicule vendu, volé, ou victime d’une erreur d’immatriculation, preuves à l’appui.

Dernier point : payer l’amende vaut acceptation de la sanction. Impossible ensuite d’engager une démarche de contestation. Avant de sortir votre carte bancaire, prenez le temps d’évaluer votre situation : chaque choix entraîne des conséquences irréversibles.

Sur la route, le compteur tourne, mais la vigilance, elle, ne se rachète pas. Un simple oubli, et la facture s’alourdit : 375 euros, quelques points envolés… Mieux vaut ne pas sous-estimer le prix de l’inattention.