En France, le permis B permet de conduire certains deux-roues motorisés sous conditions, à la suite d’une formation obligatoire de sept heures. Cette possibilité concerne uniquement les motos légères de 125 cm³ maximum et les scooters à trois roues homologués.
Opter pour une première moto ne revient pas simplement à choisir un chiffre sur une fiche technique. Au-delà de la puissance ou de la cylindrée, il faut composer avec des critères concrets : exigences techniques, hauteur de selle, poids, budget d’assurance ou encore simplicité d’entretien. Rapidement, la sélection s’avère plus complexe qu’il n’y paraît pour qui découvre cet univers.
Ce que permet réellement le permis B pour conduire une moto
Le permis B ouvre une porte certes limitée, mais bien réelle, vers l’univers du deux-roues motorisé en France. Pour prendre le guidon d’une moto 125 cm³ ou d’un scooter 125 cm³, deux conditions s’imposent : posséder le permis B depuis au moins deux ans et avoir suivi la formation de 7 heures. Cette initiation, mêlant théorie, pratique et exercices de maniabilité, concerne toute personne titulaire du permis B de moins de quarante-quatre ans. Quelques exceptions subsistent : les permis B obtenus avant mars 1980 et ceux pouvant justifier, attestation d’assurance à l’appui, d’une expérience sur 125 cm³ entre 2006 et 2010.
Voici concrètement les catégories de véhicules accessibles :
- Motos accessibles permis B : cylindrée limitée à 125 cm³, puissance maximale de 11 kW, rapport poids/puissance ne dépassant pas 0,1 kW/kg.
- Scooters à trois roues : homologués catégorie L5e, voies avant écartées de plus de 46 cm, système de freinage couplé.
- Motos électriques : équivalentes 125 cm³, puissance plafonnée à 11 kW.
La formation 7 heures restreint la conduite de ces véhicules au territoire français. Pour rouler ailleurs en Europe, en Espagne ou en Italie par exemple, il faudra décrocher un permis A1 : le permis B, même après formation, n’est pas reconnu hors de France.
Ceux qui remplissent les critères peuvent donc accéder à une panoplie de véhicules urbains, économiques et adaptés aux trajets quotidiens. Mais le choix final dépendra toujours de la morphologie, du gabarit et des besoins spécifiques de chaque conducteur.
Quels types de motos et scooters sont accessibles aux débutants ?
Pour les détenteurs du permis B ayant validé la formation 7 heures, l’horizon s’étend principalement sur trois familles : motos 125 cm³, scooters 125 cm³ et scooters à trois roues homologués L5e. Puissance maximale : 11 kW, rapport poids/puissance sous la barre de 0,1 kW/kg. Ce cadre légal impose des véhicules maniables et faciles à apprivoiser.
Les roadsters 125 cm³ dominent le terrain pour débuter. Honda CB125F, Yamaha MT-125, KTM Duke 125 ou Suzuki GSX-S125 font figure de valeurs sûres : équilibre soigné, position de conduite accessible, prix raisonnables. Ceux qui préfèrent une touche rétro se tournent vers Mash, Orcal ou Brixton, qui misent sur la sobriété sans sacrifier la praticité.
Du côté des scooters, l’offre ne manque pas de diversité. Des modèles comme le Honda Forza 125, le Yamaha X-Max 125, la Piaggio Vespa Primavera 125 ou encore le Suzuki Burgman Street 125EX se distinguent. Ils cumulent protection efficace, rangements généreux et usage intuitif. Leur point fort ? Une taille compacte, une consommation modérée et une mécanique peu exigeante, idéales pour les déplacements urbains.
Les scooters à trois roues, Piaggio MP3, Peugeot Metropolis, s’adressent à ceux qui misent sur la stabilité et le confort. Leur conception rassurante, notamment grâce à l’écartement des roues avant et au freinage combiné, séduit les novices des grandes agglomérations. Quant aux motos électriques équivalentes 125 cm³, elles s’imposent peu à peu en ville : Super Soco, NIU et Rider proposent des solutions silencieuses, propres et pensées pour une nouvelle génération d’utilisateurs.
Bien choisir sa première moto : critères essentiels et conseils pratiques
Choisir sa première moto, c’est avant tout s’accorder avec ses propres besoins et son gabarit. La hauteur de selle joue un rôle central : une moto trop haute ou trop lourde peut vite refroidir l’enthousiasme d’un débutant. Des modèles comme la Honda CB125F ou la Yamaha MT-125 se distinguent par leur prise en main facile, leur légèreté et un centre de gravité bas, parfaits pour gagner en confiance.
Mieux vaut privilégier une moto 125 cm³ offrant une position de conduite naturelle et confortable, ni trop sportive, ni trop typée trail, pour s’habituer progressivement aux sensations du deux-roues. Un poids contenu, autour de 130 kg, simplifie la vie au quotidien, surtout en ville ou lors des manœuvres à basse vitesse. La qualité de la suspension et la tenue de route sont à examiner, notamment si les trajets prévoient quelques chaussées accidentées.
Les motos électriques équivalentes 125 cm³ de marques comme Super Soco ou NIU séduisent par leur silence, leur sobriété et leur simplicité d’utilisation. Ceux qui aiment le design vintage auront l’œil sur Mash, Orcal ou Brixton, tout en gardant à l’esprit que l’entretien peut exiger un peu plus de rigueur ou de patience pour certaines références.
L’achat d’une moto d’occasion demeure une option pertinente pour débuter. Il s’agit alors de vérifier minutieusement l’état du véhicule, l’historique d’entretien et la réputation du modèle. Prudence avec les machines trop puissantes ou lourdes, souvent moins tolérantes aux petites erreurs typiques des premiers tours de roue. Enfin, l’équipement ne se négocie pas : casque homologué, gants, blouson renforcé composent le trio indispensable, qu’on soit sur route ou à l’arrêt.
Sécurité et plaisir de conduite : les clés pour démarrer sereinement
Se lancer en moto 125 cm³ ou en scooter 125 cm³ avec un permis B ne supporte pas l’improvisation. La formation 7 heures s’impose pour quasiment tous, hors cas particuliers. Cette étape donne les bases du pilotage, initie à la circulation en deux-roues et façonne les réflexes qui feront toute la différence, notamment dans les premiers kilomètres entre feux rouges et ronds-points.
Oublier la formation expose à une amende de 135 euros, à l’immobilisation du véhicule et, pire, à une annulation de l’assurance en cas d’accident. Le choix du véhicule doit impérativement respecter les critères de puissance et de rapport poids/puissance définis par la loi. Pour les scooters à trois roues, il s’agit aussi de vérifier l’homologation L5e, l’écartement des roues avant et la présence d’un freinage couplé, sous peine de déconvenues administratives sévères.
Le choix de l’assurance doit coller à votre profil et à votre utilisation. Il vaut la peine de comparer garanties, franchises et modalités de remplacement pour éviter les mauvaises surprises. Côté équipement, le casque homologué, les gants certifiés, le blouson renforcé et des bottes adaptées se révèlent indispensables, bien au-delà de la simple conformité réglementaire : ils conditionnent aussi la confiance et le plaisir sur la route.
L’apprentissage du deux-roues réclame rigueur et ouverture d’esprit. Prendre conseil auprès de motards aguerris, s’exercer sur des routes tranquilles et apprivoiser doucement la poignée des gaz, voilà qui prépare à savourer chaque trajet. Le plaisir à moto se forge, à chaque virage, dans l’équilibre entre maîtrise et liberté.


