L’âge minimum requis pour circuler aussi en trottinette électrique sur la voie publique en France est fixé à 14 ans depuis septembre 2023, contre 12 ans auparavant. Un casque n’est obligatoire que pour les conducteurs de moins de 18 ans, mais une assurance responsabilité civile reste impérative pour tous, sous peine d’amende.
Les modèles bridés à 25 km/h sont tolérés, mais les équipements de type “trottinette tout-terrain” ou modifiés pour dépasser cette vitesse sont interdits. Les voies de circulation autorisées diffèrent selon les communes, et les sanctions pour infraction peuvent aller jusqu’à la confiscation de l’engin.
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Pourquoi la législation sur les trottinettes électriques a-t-elle évolué en France ?
La prolifération des trottinettes électriques dans les grandes villes françaises, et notamment à Paris, a bousculé les habitudes urbaines. Dès 2018, ces engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) se sont imposés sur les trottoirs et la chaussée, déclenchant débats sur la sécurité, la cohabitation avec piétons et cyclistes, mais aussi sur l’absence de règles claires. Il fallait agir. Progressivement, les premières restrictions ont vu le jour, jusqu’à l’arrivée de la loi d’orientation des mobilités (LOM) qui a posé les bases d’une réglementation trottinette électrique digne de ce nom.
La multiplication des accidents, largement relayés dans les médias, a accéléré le mouvement. Les rapports de la sécurité routière ont révélé une augmentation marquée des collisions impliquant ces véhicules. À Lorient, à Paris, la cohabitation tournait souvent à la confusion : stationnements sauvages, comportements dangereux, rues encombrées… Il fallait protéger, fluidifier la mobilité et responsabiliser les conducteurs. La réglementation trottinettes électriques s’est donc durcie : l’objectif, protéger les usagers, garantir la fluidité du déplacement personnel et imposer des devoirs à chaque utilisateur.
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Concrètement, la loi a fini par classer ces engins, fixer un âge minimum, et imposer des équipements adaptés. Ce nouveau cadre s’est aussi construit pour intégrer ces moyens de locomotion au code de la route. La France, désormais, suit le rythme des grandes capitales européennes, tout en adaptant sa législation à la diversité de ses villes.
Ce que dit la loi aujourd’hui : droits, limites et obligations des utilisateurs
La réglementation ne laisse place à aucune ambiguïté : la trottinette électrique appartient à la famille des engins de déplacement personnel motorisés (EDPM). Ce statut particulier impose des règles strictes.
Âge minimum et vitesse maximale
Il faut avoir 14 ans révolus pour circuler sur la voie publique en trottinette électrique. La vitesse maximale autorisée ne dépasse jamais 25 km/h, à condition de rouler sur un modèle non modifié. Débrider sa trottinette ou permettre à un enfant de moins de 14 ans de rouler, c’est s’exposer à des sanctions immédiates.
Assurance et responsabilités
Impossible d’échapper à l’obligation d’une assurance responsabilité civile. Attention : la plupart des contrats multirisque habitation ne couvrent pas automatiquement les dommages causés par un EDPM. Il est donc nécessaire d’interroger son assureur et, si besoin, de souscrire une assurance trottinette électrique spécifique. Sans cela, une amende vous attend, et en cas d’accident, l’addition peut vite devenir salée.
Respect du code de la route
Les EDPM ne sont pas des jouets. Ils suivent les mêmes exigences que les autres véhicules en matière de sécurité routière. Les pistes cyclables sont à privilégier. Faute de piste, il faut emprunter la chaussée à condition que la vitesse soit limitée à 50 km/h. Les trottoirs sont strictement réservés aux piétons, sauf exception prévue localement.
Voici les principaux points à respecter pour ne pas s’exposer à une sanction :
- Un seul conducteur : le transport de passagers n’est jamais toléré
- Casque conseillé pour tous, obligatoire pour les moins de 18 ans dans certaines villes
- Port d’un gilet réfléchissant la nuit ou lorsque la visibilité diminue
Ce socle réglementaire responsabilise chaque utilisateur et encadre, sans équivoque, l’essor des trottinettes électriques sur le territoire français.
Où rouler, à quelle vitesse et avec quel équipement ? Les règles concrètes à respecter
En France, la circulation des trottinettes électriques est encadrée de bout en bout. Les pistes cyclables constituent la voie privilégiée. Le partage avec les vélos s’y effectue naturellement, à condition de ne jamais dépasser la vitesse maximale autorisée de 25 km/h. En ville, il est permis de rouler sur la chaussée, mais uniquement si elle est limitée à 50 km/h. Hors agglomération, il faut oublier les routes rapides et les axes interdits. Quant aux trottoirs, ils restent le domaine exclusif des piétons, sauf marquage ou signalisation spécifique.
Pour garantir la sécurité, plusieurs équipements sont non négociables. Les voici :
- Gilet réfléchissant obligatoire la nuit ou par faible visibilité
- Éclairages avant et arrière en permanence
- Avertisseur sonore
- Dispositifs rétro-réfléchissants
- Casque obligatoire pour les mineurs dans certaines communes, fortement recommandé pour tous
Un exemple concret : à Paris, il est désormais interdit de laisser sa trottinette au hasard sur le trottoir. Des zones de stationnement précises ont été instaurées, et toute infraction est sanctionnée. Cette logique s’étend à d’autres grandes villes, où stationner sans gêner la circulation piétonne devient une évidence. Avec un engin en règle et un usage encadré, la trottinette électrique s’impose peu à peu comme une solution de mobilité respectée dans l’espace public.
Sanctions, contrôles et bonnes pratiques pour éviter les mauvaises surprises
Les contrôles se multiplient dans les centres-villes et sur les axes périurbains. Les forces de l’ordre surveillent de près la sécurité des différents usagers : piétons, cyclistes, automobilistes et conducteurs de trottinettes électriques. Dépasser 25 km/h, rouler sur les trottoirs ou négliger les équipements obligatoires expose le contrevenant à une amende immédiate. Le montant grimpe rapidement : jusqu’à 135 € pour une circulation hors des zones autorisées, 35 € pour l’oubli du gilet réfléchissant ou d’un éclairage la nuit, et jusqu’à 1 500 € si la vitesse dépasse la limite technique. Rouler sans assurance responsabilité civile spécifique, c’est aussi s’exposer à de lourdes conséquences financières en cas d’accident.
Les municipalités prennent le sujet très au sérieux. Paris, Lorient et d’autres intensifient les campagnes de prévention. Le stationnement sauvage est traqué, avec des sanctions immédiates pour toute gêne générée. Côté équipement, la vérification du freinage avant chaque départ évite les mauvaises surprises : un frein défaillant et la balade peut tourner court. Pour ne rien laisser au hasard, gardez en tête les recommandations suivantes :
- Respecter strictement la vitesse maximale
- Ne jamais transporter de passager : la trottinette électrique reste un engin individuel
- Stationner uniquement sur les espaces dédiés
- Disposer d’une assurance responsabilité civile adaptée
Connaître les règles de circulation et s’informer des particularités locales permet d’éviter bien des désagréments. Un conducteur avisé ne laisse rien au hasard : il ajuste son équipement, anticipe les contrôles et garde un œil sur les évolutions de la réglementation. Face à l’essor des trottinettes électriques, rester informé, c’est rouler serein et garder la main sur sa mobilité.