539, c’est le nombre d’interventions enregistrées sur le Renault Trafic 1.6 dCi 120 lors de la dernière décennie, selon les bases techniques des réseaux d’entretien. Ce chiffre brut, sans fioritures, révèle une réalité que beaucoup préfèreraient ignorer : certains exemplaires de ce fourgon passent bien trop souvent par la case atelier. Les rappels émis par la marque, centrés sur le système d’injection et la vanne EGR, n’ont fait qu’alimenter la méfiance, en particulier lorsque les réparations s’éternisent et paralysent l’activité.
Le tableau n’est pas tout noir. Les statistiques d’incidents ne pointent pas une avalanche de sinistres, mais une série de petits maux récurrents. Encrassement moteur, capteurs électroniques capricieux : voilà les points faibles les plus fréquemment remontés. L’impact sur le portefeuille varie fortement d’un cas à l’autre, tout dépend de la rapidité d’intervention du réseau et du diagnostic posé.
Renault Trafic 1.6 dCi 120 : ce qu’il faut savoir sur la fiabilité générale
Sur le terrain, le Renault Trafic 1.6 dCi 120 compose avec une réputation nuancée. Ce bloc diesel mis au point par Renault anime une large palette d’utilitaires de la marque et s’invite aussi chez Nissan. La question de la fiabilité Renault Trafic revient comme un leitmotiv chez les artisans et professionnels du transport léger, qui n’ont pas de temps à perdre avec des arrêts imprévus.
La majorité des utilisateurs louent le bon équilibre entre performances et sobriété, un atout dans le quotidien des professionnels. Le dCi 120 chevaux sait se montrer agréable en ville et sur longue distance, avec un moteur souple et une consommation contenue. Mais tout n’est pas parfait : l’électronique embarquée et certaines pièces périphériques, plus sensibles à l’encrassement, sèment parfois le doute.
| Modèle | Année | Points forts | Points faibles |
|---|---|---|---|
| Renault Trafic 1.6 dCi 120 | 2014 – aujourd’hui | Consommation maîtrisée, capacité de charge, réseau dense | Capteurs électroniques, vanne EGR, injecteurs |
Les fiches techniques vantent un moteur fiable Renault, sous réserve d’un entretien méticuleux et d’une surveillance renforcée côté accessoires. L’électronique, toujours plus présente, complique la donne. Face à la concurrence – Ford Transit, Peugeot Expert, Volkswagen Transporter, Mercedes Vito – le Trafic tient sa place, mais partage les faiblesses typiques des diesels modernes. Les retours sur plusieurs années d’usage sont sans appel : la constance de la maintenance fait toute la différence.
Quels sont les problèmes les plus souvent rencontrés par les propriétaires ?
Le Renault Trafic 1.6 dCi 120 affiche une durée de vie correcte, mais certains désagréments reviennent avec insistance. En tête de liste : la vanne EGR. Son encrassement provoque des pertes de puissance, des alertes au tableau de bord, et parfois un passage en mode dégradé. Ce souci touche surtout les véhicules sollicités sur de petits trajets ou en ville, où la vanne n’a pas le temps de s’auto-nettoyer.
Le turbo mérite aussi l’attention : des défaillances précoces surviennent parfois, souvent après une fuite d’huile ou si la vidange a été repoussée. Pour éviter les mauvaises surprises, il vaut mieux respecter à la lettre les préconisations du constructeur sur la qualité et la fréquence du changement d’huile.
Les injecteurs peuvent se montrer capricieux également. Certains utilisateurs rapportent des difficultés au démarrage ou des à-coups lors de l’accélération, symptômes souvent liés à des soucis d’injection. Et côté électricité, la liste s’allonge : centralisation récalcitrante, voyants imprévisibles, connecteurs défaillants… Les passages à la valise diagnostic deviennent monnaie courante.
Voici les pannes et points de vigilance fréquemment cités par les propriétaires :
- Encrassement vanne EGR (perte de puissance, mode dégradé)
- Fuites d’huile au niveau du turbo
- Défauts d’injecteurs (démarrage, à-coups)
- Problèmes électriques (fermeture centralisée, voyants, connectique)
- Courroie de distribution à surveiller sur les véhicules approchant les 150 000 km
La courroie de distribution exige un œil attentif, surtout passé un certain kilométrage. Certains professionnels signalent des tensions irrégulières ou des bruits suspects, signes avant-coureurs à ne pas négliger au risque de subir une casse majeure.
Solutions et astuces pour limiter les pannes sur le 1.6 dCi 120
Le Renault Trafic 1.6 dCi 120, à l’instar de nombreux diesels récents, demande une vigilance accrue. Pour limiter l’apparition de pannes répétitives sur ce moteur, mieux vaut anticiper : raccourcir les intervalles de vidange à 20 000 km, utiliser une huile moteur conforme aux recommandations Renault, c’est le minimum pour préserver injecteurs, turbo et vanne EGR du vieillissement prématuré.
La vanne EGR, c’est le talon d’Achille des usages urbains. Pour éviter qu’elle ne s’encrasse, multipliez les trajets suffisamment longs pour que le moteur chauffe à cœur. De temps en temps, une accélération franche sur voie rapide aide à dissiper les dépôts. Pour ceux qui roulent principalement en ville, un diagnostic électronique régulier permet de détecter les alertes avant qu’elles ne se transforment en panne immobilisante.
Quelques gestes simples permettent de prévenir les principaux défauts recensés sur ce modèle :
- Vérifiez l’état de la courroie de distribution dès 120 000 km, en particulier si le Trafic circule surtout en zone urbaine ou tracte fréquemment.
- Contrôlez systématiquement le niveau de liquide de refroidissement : une baisse peut révéler une fuite ou annoncer un problème de joint.
- Inspectez les faisceaux électriques et la fermeture centralisée lors de chaque révision pour éviter les imprévus électroniques.
Pour contenir le budget entretien, les pièces d’occasion d’origine restent une piste, à condition de s’assurer de leur provenance et de leur état. La discipline sur la maintenance du Renault Trafic dCi se traduit toujours par moins d’immobilisations, des réparations moins lourdes et une meilleure cote à la revente.
Vos retours d’expérience : partagez vos galères et bons plans
Les discussions s’animent dès qu’on aborde la fiabilité du Renault Trafic 1.6 dCi 120. Forums spécialisés, garages indépendants, réseaux d’utilisateurs : chacun partage volontiers son vécu. Certains saluent la robustesse du moteur, surtout avec un entretien assidu. D’autres, plus amers, reviennent sur la fameuse vanne EGR qui finit toujours par faire des siennes, ou la courroie de distribution qui supporte mal les trajets urbains à répétition.
La gestion électronique, elle, divise. Plusieurs propriétaires rapportent des alertes inexpliquées, en particulier liées à la fermeture centralisée ou au FAP. Pour la boîte de vitesses, la patience et la douceur sont de mise : un usage précautionneux limite les déconvenues.
Dans la pratique, les conseils les plus partagés s’articulent autour de ces axes :
- Certains lecteurs conseillent de raccourcir les intervalles de vidange et d’utiliser un additif pour limiter l’encrassement.
- D’autres recommandent d’effectuer régulièrement de longs trajets pour préserver le turbo et la vanne EGR.
- Un lecteur fidèle signale qu’un simple contrôle annuel du liquide de refroidissement a permis d’éviter une fuite sournoise.
La communauté reste dynamique, échangeant méthodes et bonnes adresses pour trouver des pièces détachées fiables ou un spécialiste du dCi qui connaît ce moteur sur le bout des doigts. Les débats se poursuivent autour du modèle de Trafic le plus solide : chacun détient une part de la réponse, et c’est là toute la richesse de ces retours partagés.


